Pour une fois, nous étions plusieurs cyclistes dans ce gîte. Le couple de Belges sur leurs vélos électriques, le couple d´australiens et un jeune mexicain arrivé tardivement. Nous nous sommes concertés hier soir et sommes tombés d'accord sur la faisabilité d'une jonction directe jusqu'à Burgos, d'une distance totale de 78 kilomètres.

Au matin, chacun part comme bon lui semble et c'est encore moi qui prend la route le premier à 6h30, probablement talonné par le mexicain qui était quasiment prêt au moment de mon départ.

Si la stratégie de partir tôt a fait recette depuis le franchissement du col du Somport, ce ne sera pas le cas aujourd'hui, car la fraîcheur matinale ne s'estompera pas de la journée, me contraignant même à revêtir mon pull pour me préserver du froid.

La route est belle, moins monotone que la veille, avec une alternance de paysages agricoles et de forêts. Les dénivelés en revanche sont malheureusement plus conséquents.

Arrivé au sommet d'une côte en pleine forêt, je croise un vieil homme en promenade avec qui j'engage la conversation. Nous n'avons aucun mal à nous comprendre, car mes mains semblent déjà parler couramment l'espagnol ! Il m'apprend que nous sommes a 1175 mètres d'altitude. Un rapide calcul me permet de déduire le dénivelé gravi depuis mon départ: déjà 400 mètres, pas étonnant que cela m'ait paru plus difficile aujourd'hui !

Paradoxalement cela me redonne des forces et je poursuis ma route en forçant le pas. Une nouvelle pente se profile à l'horizon... Oh et puis zut ! Je pousse un peu mon vélo dans la montée. Le moral est intact, c'est curieux, plus rien ne semble me décourager...

A une quinzaine de kilomètres de Burgos je suis assez désappointé de constater que le chemin s'arrête et qu'il me faudra rouler sur une route sans grand intérêt. Je parcours encore 8 kilomètres dans les faubourgs et atteint enfin le centre ville. Cette étape m'a semblé interminable en vélo, aussi je salue avec compassion plusieurs groupes de pèlerins effectuant leur pèlerinage à pied.

14h: j´arrive dans le quartier de la cathédrale et trouve le gîte municipal, mais dans une si grande ville, je m'inquiète un peu de savoir sur quoi je vais tomber. Décidément la providence semble toujours être de mon côté, car je découvre un complexe ultra moderne où plusieurs centaines de personnes sont accueillies.

Tout est conçu pour répondre aux besoins des pèlerins et je suis pris en charge avec une rapidité impressionnante. Du coup, après la désormais incontournable douche et lessive, je me mets en quête d´un restaurant pour y prendre un rapide menu pèlerin et visiter la ville... Absolument monumentale !

à suivre... Gite_burgos8.jpg