Plus que 550 km avant Santiago !



Départ au levé du soleil à l'instar de la veille. Mon fidèle compagnon tout terrain est le premier à quitter le local à vélo.

Je respire à plein poumons la fraîcheur de l'aube, si agréable, si éphémère...

La jonction avec Logrono se passe sans difficulté. En traversant le fameux pont dont m'avait parlé mes hôtes de Salon de Provence, j'y vois accrochés les énigmatiques cadenas. Malheureusement il n'est pas encore 7 heures et il n'y a personne pour me donner l'explication attendue. L'observation des cadenas confirme cependant mon hypothèse: il s' agit bien de symboles d'amour éternel. Je pense que les amoureux doivent accrocher leur cadenas sur le pont et jeter ensuite leur clé à la rivière.

Logrono est une grande ville, aussi me faut-il parcourir 5 laborieux kilomètres pour en sortir. Avant de rejoindre la campagne, j'apprécie tout de même de traverser un grand parc de deux kilomètres de long, doté d'un lac artificiel. Cet endroit doit-être le paradis des pêcheurs à la ligne.

Les kilomètres défilent de cortège en cortège. Les groupes de pèlerins ont néanmoins tendance à se clairsemer à mesure que le temps passe, notamment à l'approche de l'étape de Santo Domingo de la Calza.

Ayant atteint le village de Najetto à mi-parcours, je fais tout de même la rencontre d'un couple de retraités belges roulant sur des vélos à assistance électrique. Ils m' apprennent qu'ils ont commencé le chemin aujourd'hui au départ de Logrono et qu'ils se rendent au même endroit que moi. Nous nous quittons pour rouler chacun a notre rythme et nous nous retrouvons au gîte cistercien de Santo Domingo.

Un gîte situé en centre ville, au sein d'une abbaye et à quelques mètres seulement de la cathédrale, que je m'empresse d'aller visiter aussitôt après m'être installé. Une merveille ! Je pense que ce doit-être la seule cathédrale abritant des coqs vivants !

J'apprends que San Domingo est une ville qui a tout particulièrement été créée pour accueillir les pèlerins sur le chemin de Compostelle.

Je suis content de m'y être arrêté.

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