Dimanche 1er juillet
Par Amélie bourgery le dimanche, juillet 1 2012, 17:36 - Lien permanent
Nuit agitée à Burgos. Il y avait une grande fête religieuse et toute la ville semblait y avoir pris part. Sauf peut-être les pèlerins, assujettis au couvre feu fixé à 22 heures et que chacun a respecté de crainte de devoir passer la nuit dehors.
Quand à moi j'ai vécu ma soirée d'hier aux côtés de 3 pèlerins qui voyagent ensemble depuis plusieurs jours: un français, un suisse romand et un italien de Venise. Nous nous sommes confiés les sentiments et les motivations à l'origine de notre pèlerinage autour de quelques tapas et d'un tinto e lemon, puis nous avons visité la ville.
Les festivités ont commencé à 22h par des fanfares de rue, d'interminables feux d'artifices et un concert de hard rock pour clôturer le tout. Je ne suis parvenu à m'endormir qu'aux alentours d'une heure du matin.
Levé seulement 4h30 après ce tardif endormissement, je passe une heure à me préparer et m'apprête à reprendre le cours de mon pèlerinage lorsque j'assiste à un tableau surréaliste: à 7h du matin, fêtards passablement vaseux sur le point de rentrer chez eux et pèlerins comateux cherchant les flèches du Camino pour quitter la ville, se croisent au coeur d'une foule immense inondant les rues !
Il me sera toutefois beaucoup moins pénible de quitter la cité que d'y entrer. Aux faubourgs de Burgos, je rattrape mes compagnons de la veille aux côtés de qui je marche une bonne demie-heure. Au moment de prendre congé, je leur souhaite un bon chemin en espérant que leurs attentes soient comblées.
Plusieurs cyclistes me doublent. La plupart du temps ils roulent en binômes, ce sont des couples ou encore de jeunes hommes plus vaillants que moi et manifestement mieux équipés. Ma belle mère dirait: avec la panoplie !
A mesure que les rencontres pèlerines de cyclistes se multiplient, et que le sentiment de solitude éprouvé au début de mon périple s'efface peu à peu, je réalise qu'il est beaucoup plus ardu pour un groupe de voyager à vélo. L'hétérogénéité des randonneurs est en effet plus facile à gérer que celle des cyclistes, dont les rythmes et les niveaux techniques sont très différents.
Me voilà à présent engagé sur une piste décrite comme étant bien roulante dont je redoute néanmoins le dénivelé annoncé dans ma petite documentation.
Et cette dernière dit vrai ! J'ai 3 côtes un peu raides à gravir. Mais... Ca passe ! Y compris une redoutable montée à 12% (heureusement assez courte: 1 kilomètre tout au plus) que je passe sans poser pied par terre !
Tout ceci m'encourage à continuer. A 14 h, j'atteins Carrion de los Condes et je rejoins le gîte du couvent où je m'installe pour le nuit.
Demain, si le Camino se montre aussi clément, je tenterais de rejoindre Leon, à 95 kilomètres de là.
Si j'y parviens, je devrais pouvoir être à Santiago aux alentours du 7 juillet !
Commentaires
Courage mon petit Roland
on voit que le courage est bien la.....plus qu'une semaine.....admiration et chapeau bas!!!!!!!!goya
Un concert de hard rock lors d'une fête religieuse !
Ca déménage en Espagnã ! Pas étonnant que nos pt'its ritals aient pris cette jolie tôle !
Et maintenant, panoplie ou pas, cap sur Santiago et
BUEN CAMINO PTT !
Bises Jba
il me semble que tu as attrapé des ailes .....que de courage, de belles rencontres, de beaux sites du bonheur merci petit frère de tout nous faire partager avec tes récits et tes magnifiques photos .
Henri un compagnon de pèlerinage m'a dit " sur ce chemin j'ai tutoyé le bonheur " qu'en penses-tu ?
mille bises
Alors Roland , la soirée a du bien se passer avec la victoire de l'Espagne à l'EURO....Le vino tinto a coulé à flots ....et des chansons paillardes dans le gite??
Bref que du bonheur autour d'une bonne paella...
Que la Force soit avec Toi !
Quelle jolie balade tu nous fais partager !!!!
On aurait fait un malheur dans Jourpost à l'époque......un sujet en or : Pépé Rol, le rêve réalisé ou Pépé Rol, le postier pélérin.....
Baïeta
Superbes les photos de BURGOS!!
Voilà nous avons trouvé Carrion de los Condes , attention la côte se rapproche ,avec des étapes de 95 KM tu auras tôt fait d'atteindre l'océan:gaffe,le vélo n' est pas amphibie!!!!!!
Quel beau périple ..et plus que jamais la pêche!!!!
Forza Pépérol!!
alloura?força!!!!ciaociao.
Paradoxalement, il m'est toujours aussi difficile de trouver une connexion wifi dans les grandes villes. En voici une au coin d'une rue: elle me donne l'occasion de vous livrer ce bref commentaire. Je n'ai assisté qu'à la première mi-temps de la finale pour respecter le couvre feu du gîte fixé à 22h. Le foot ne me branche pas, mais toute de même quelle ambiance lors des deux premiers buts !
Il n'y avait malheureusement pas d'espagnols dans le gîte donc, pas de Tinto !
Côté pèlerinage, j'ai parcouru 100 kilomètres aujourd'hui et atteins Leon. Dans les prochains jours je ferai plus court car je vais devoir affronter des dénivelés me conduisant à 1500 mètres d'altitude ! A ce rythme là, je serais à Santiago dans 5 ou 6 jours.
Encore une fois, merci pour vos commentaires !
belle décision attention à toi si ça monte avec la chaleur Vive TOI
A lire ton commentaire, j'en déduis qu'il n'y aura peut-être pas de billet ce soir. J'attends donc le prochain en espérant assister au spectacle des paysages qui s'offriront à toi en altitude par l'intermédiaire de tes photos !
Bises
Jba
NB: une fois en haut, tu penses que tu pourras voir Santiago ?
Y'a des photos que j'adore... Parmi celles là, par exemple celle d'un beau jeune homme "musclé" sur un vélo !
Heu... serait ce Roland ?? Ouahhhhhhhhhh les jambes se raffermissent
Tu doubles pas le troupeau ???? Il est trop rapide pour que ça ? lol
Ben si t'avais moins bu, t'aurai pu
Bon, "l'abdo", peux pas le voir sur la photo... Donc je dis rien !
Ok ok, j'avoue que c'est bien mieux à mon niveau de sportive, d'être assise sur une chaise, en train de lire ton parcours, plutôt que ne serait-ce qu'imaginer "tenter de te suivre"
Allez grosses bises et accroche toi, t'auras de quoi être fier !
Courage Roland ! Bravo!!!